VOL DE NUIT
Avec le retour de l’heure d’hiver, la pratique du vol de nuit redevient d’actualité.
Il est nécessaire de rappeler que la pratique du vol de nuit sur la plateforme de Montpellier comporte des particularités notamment du fait du survol de l’eau.
Ainsi, par temps clair et pleine Lune avec « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles »(1) la perception de l’environnement est assez facile et ne présente pas de grosses difficultés.
Il n’en va pas de même lorsque la luminosité de la Lune est absente et qu’on est amené à survoler l’eau (étang ou mer) : dans ce cas TOUT est NOIR et le pilote se retrouve réellement en conditions de VSV (Vol Sans Visibilité). De plus, si le vol se fait en Cessna le pilote perdra toute référence avec la piste pendant le dernier virage, du fait de l’aile haute qui va masquer tout son champ de vision latérale.
Le pilote qui part en vol de nuit a donc tout intérêt à établir un score de ces facteurs de risque et de sa réelle aptitude au VSV pour décider de son départ en connaissance de cause.
Par ailleurs, le pilote doit se souvenir que des phénomènes de désorientation sont toujours possibles et que la tenue du plan d’approche doit toujours être contrôlée par plusieurs moyens (cross check) : le PAPI, la connaissance de la hauteur de survol des repères (par exemple en approche 30D, passage de la balise FG à 650 ft et début de la rampe lumineuse à 200 ft ) et éventuellement l’ILS lorsqu’on en dispose.
En conclusion il faut se souvenir que le vol de nuit reste une pratique à risque puisqu’on cumule deux difficultés : le Vol (l’être humain n’est pas naturellement apte au vol) et la Nuit (l’être humain n’est pas un animal nocturne).Vous trouverez ci-dessous, deux liens vers des comptes-rendus du BEA illustrant (malheureusement) ces réflexions.
Profitez au mieux de vols nocturnes et FLY SAFE
Philippe S…………..
Correspondant Prévenetion Sécurité