Rallye du 24 juin 2017


Récit de R.P

Ce samedi 24 juin 2017, par une météo estivale, après avoir bichonné notre D119T, nous percevons avec Jean-Marie l’enveloppe du circuit à réaliser, des photos de bâtiments religieux, d’une statue de la Vierge et de ponts, qu’il faudra positionner sur le parcours.

La première partie de l’itinéraire est assez chargée par le nombre de villages survolés et les possibilités de repérer les photos. Le moment venu nous faisons un passage, pas trop bas, sur le terrain de Conqueyrac, afin d’évaluer sa longueur et ses QFU.

Alès, changement de pilote, en toute tranquilité, car nous avons un peu d’avance sur l’estimée donnée.

La deuxième partie du rallye nous amène au Pont du Gard, Remoulins, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, ES et LFMT. Ici, la configuration est totalement différente de l’étape précédente, plus d’eau et moins de bourgades, toutefois quelques ponts attirent notre attention.

Nous touchons la piste avec 45 secondes de retard, et Régis nous attend avec son QCM. Exercice toujours un zeste délicat, mais instructif, comme chaque fois pour découvrir notre belle région.

Merci aux organisateurs et préparateurs (que je ne nommerai pas, afin de n’oublier personne), du rallye et des repas qui ont suivi, l’ambiance était parfaite, comme d’habitude !!!!!!!

RP

Récit de G.P. :

Samedi 24 juin, au Club, c’est le jour le plus long …

… ta da ta daamm ! ta da ta daamm ! (c’est la musique !)… « ici l’aéroclub de Montpellier … les pilotes parlent aux pilotes, je répète … les pilotes parlent aux pilotes » (dit la voix qui parle avec le nez !) …

Bon référence historique à part, ça reste un jour un peu particulier, ou plutôt un exercice un peu particulier, car Régis nous a concocté un petit rallye, un exercice qu’on découvre.

Une petite navigation en 2 branches avec changement de pilote à Alès, des points tournant précis, quelques photos de POI à repérer sur la route.

Petit brieffing rapide pour donner les indications de base, une préparation un peu bousculée (on n’a pas trop l’habitude de partir en nav sans bien avoir préparé à la maison) histoire de rentrer les branches dans son appli tablette préférée et on embarque.

Ah, et puis faut qu’on estime le temps qui s’écoulera entre le moment du départ et le retour ; pour l’équipage du CY, ce sera 118 minutes.

La météo est bonne, pas – encore – trop de vent, mais l’air est pas super limpide … il commence à faire chaud.

Je prends les commandes, avec Laure comme co-pilote et Cyril comme mécano-nav, pour la 1ère branche vers Alès qui nous fera passer par le Causse d’Aumelas, Gignac, le Pont du Diable, la Grotte des Demoiselles et la piste privée de Conqueyrac.

Check, mise en route, armez vos tobogans, repoussage et début du roulage pour le point d’arrêt 30L vers 8 h 35 TU  …

Point d’arrêt L1, re check, alignement, décollage … il fait chaud et la montée est laborieuse, d’autant qu’on est 3 à bord.

Sortie W, on commence à ouvrir les yeux pour tenter de trouver les repères demandés … pas simple d’autant que les photos des POI ont été prises depuis le sol histoire de bien compliquer la reconnaissance aérienne, car en plus faut respecter l’altitude de 3000 ft AMSL afin d’éviter la DCA … euh, je m’égare là ! … on fait ce qu’on peut.

Connaissant un peu la région, j’arrive à m’orienter assez facilement et indique à mes compagnons de vol quelques repères pour des vols locaux ultérieurs.

L’impression de départ se confirme : ça se voit qu’il fait bien chaud depuis plusieurs jours ; l’horizon est trouble, mais la visi est plutôt bonne, en tous cas suffisante pour se repérer avec de la distance.

Les points tournant donnés par Régis sont trouvés assez facilement ; quelle belle invention ces tablettes avec leurs applis de navigation ! mais mon co-pi reste fidèle à sa carte … il paraît que sa tablette à la pomme n’aime pas la chaleur  ;-p

Au Pont du Diable, je préviens quand même la tour de ma position, et le contrôleur m’annonce l’activation de la zone G au Nord du Pic St Loup ; je passe sur la fréquence de St Martin de Londres que  j’appelle pour prévenir de notre transit dans la zone, mais pas de réponse … les planeurs doivent être encore dans les hangars ou les remorques !

Verticale piste de Conqueyrac, et l’arrivée sur Alès se profile déjà avec du parachutage comme joyeuseté ; le Notam le précisant, je m’annonce 5 minutes avant l’arrivée, et le largueur m’indique que c’est la 01 qui est en service et qu’il faut éviter la verticale.

Je contourne donc par le Sud et l’Est – tout en gardant dans le coin de l’œil le largueur qui descend comme une balle – pour aller s’assurer que la biroute dit que c’est bien la 01, avant de m’intégrer dans le circuit.

Décidément, ils n’ont pas froid aux yeux ces largueurs … une assiette à piquer qui pique vraiment  et pas le temps de dire ouf, qu’il est déjà en base et fait un break pour se poser comme le ferait un chasseur.

C’est bien la 01 qu’il faut aller chercher, je croise l’axe en m’assurant de l’absence de trafic en départ, puis vent arrière avec un 360 de retardement en fin de branche pour laisser le temps à un avion qui remonte la piste de terminer sa manœuvre, de s’aligner et de décoller … et je passe en base, « un peu courte » me dit mon co-pi ; pas totalement faux, mais avec Vézenobres à éviter, j’ai pas voulu trop allonger la vent arrière.

Je finis par me poser et rejoins le parking ; ZZ est déjà là et HM est derrière nous, encore en vol. Je coupe le moteur au bout de 54 minutes.

On est accueillis par des membres de l’aéroclub d’Alès qui ont un peu pitié de nous vu qu’on a 2-3 gouttes de sueur qui perlent sur nos fronts, la faute à la clim qui était en panne … Jacques, faudra demander à Luc qu’il nous installe ça  ;-))))

On en profite pour aller nous réhydrater dans leur club-house ; installation fort sympathique au demeurant, avec une belle cheminée pour les soirées d’hiver.

Pour l’instant, on est à peu près dans les temps … enfin je crois, car on n’a pas trop regardé la montre depuis l’arrêt du moteur.

Au moment de repartir, une petite visite des gendarmes … Y’aurait-il du contrôle dans l’air ?  Un des membres de l’AC d’Alès nous dit de ne pas rentrer sur le parking, d’autant que ZZ vient de mettre en route et qu’un Robin vient de dégager la piste pour rentrer sur le parking, et puis, on n’a pas de gilets high viz !

Il va les voir pour leur expliquer ce qu’on fait, et au bout d’un moment, on est autorisés à rejoindre notre monture, en restant groupés.

Va falloir penser à prendre des gilets dans l’avion pour pouvoir se déplacer à pied sur les plates-formes  !!

C’est pas tout ça, mais faut poursuivre ; c’est Laure qui prend les commandes pour rentrer, non sans prévoir de passer par Uzès, le Pont du Gard, Beaucaire, les Saintes Marie, l’Espiguette … toujours à 3000 ft AMSL.

Check, sortie du parking avec un petit coucou à Jean-Marie et René qui sont arrivés avec HM entre-temps, point d’arrêt et on pénètre pour remonter la piste jusqu’au point d’arrêt de la 01, à la sortie de la zone de ravitaillement des Trackers.

On perd un peu de temps à ce point, car 2 avions font comme nous et sont encore sur la piste ; une fois qu’elle est dégagée, Laure s’aligne et décolle.

Tiens, ça à l’air de mieux monter ici qu’à Montpellier ! Ferait-il plus frais ? Pas sûr, mais une piste en descente avec un léger vent de face, ça aide.

Premier cap vers Uzès, pas trop dur, on est un peu sur notre terrain de jeu pour les navs quand on était en instruction ! Verticale et cap sur le Pont du Gard qu’on rejoint assez vite.

Un appel à Camargue Infos et … le répondeur qui nous indique une liste de fréquences longue comme le bras pour se signaler en fonction de là où on est ; pas très clair. On essaye une paire de fréquences que l’on pense correspondre à notre position, mais ça donne rien et en désespoir de cause on appelle l’approche de Montpellier qui finalement nous gardera jusqu’à l’Espiguette.

On a quand même toujours les yeux vers le sol pour tenter de trouver les repères de Régis ; on finit par en trouver un, un pont très reconnaissable de par la forme de ses piles, sur le Rhône, entre Beaucaire et Arles … puis survol de la Camargue vers les Saintes Marie, en transitant au-dessus de la CTR de Garons, ce qui fait qu’on est tranquille.

Arrivés aux Saintes Marie, ça commence à bien faire de voler haut … On demande la clearance pour descendre à 1000 ft et poursuivre … autorisation accordée.

L’Espiguette et son phare au milieu des terres depuis bien des années, comme Aigues-Mortes d’ailleurs, cité créée par Saint Louis, qui avait la mer au pied des remparts, et port d’où il est parti en 1248 et 1270 vers la Terre Sainte pour les croisades.

Transit par la baie d’Aigues Mortes, justement, pour rejoindre GM, pas trop loin de la côte, vu que les gilets ne sont pas à bord (on n’en a pas besoin pour voler au-dessus de la garrigue !!) ; y’a du monde qui est de sortie sur les eaux ! Faut dire qu’avec cette chaleur et le vent omni présent ces derniers jours, y’a de quoi.

GM : Laure demande une directe pour la secondaire, et on est autorisé pour rejoindre la base 12R main gauche ; Laure demande à passer verticale installations, et finalement elle est autorisée pour rejoindre la base 12R main droite cette fois-ci ; après demande de confirmation, ce sera bien une verticale installations vers la base 12R main droite.

Verticale installations, on est n°1 ; un virage à 270° et Laure prend la finale 12R avec un vent au 200 pour 9 kts, « saute » l’Arena et ses turbulences, et va se poser bien après le seuil de piste … ça va, y’a de la marge !

Secondaire libérée en L1, Laure roule jusqu’au Club et coupe le moteur 65 minutes après avoir mis en route.

Au bout du compte, il semblerait qu’on ait posé avec 11 minutes de retard sur notre prévision … On se défend comme on peut, on dit qu’on a été contrôlé par les Gendarmes, et que c’est pas notre faute … Sais pas si c’est crédible, mais bon on a tenté.

Bref, temps moteur total : 119 minutes + le temps passé à Alès (environ 10 minutes ?), ça semble correspondre, bien qu’on ne sache pas à quel moment a été pris le top départ du chronométrage.

Mais c’est pas fini !! parce qu’une fois descendus de l’avion, y’avait encore du taf ; Régis avait prévu un questionnaire à remplir ; encore des joyeusetés.

Je ne voudrais quand même pas oublier Cyril dans ce récit, car si je lui ai attribué un poste de mécano-nav au début de cette prose, ce n’est pas pour rien … en effet, il a passé son temps à nous indiquer les caps à prendre et à nous remettre sur la trace, mais aussi à chercher les repères avec nous. Je tiens à l’en remercier !

T’inquiète Cyril, la prochaine fois, c’est toi qui sera en place gauche pour conduire le piège !

Quoiqu’il en soit un exercice à renouveler, parce que même si c’est pas toujours facile de trouver les repères, on prend quand même beaucoup de plaisir à prendre l’air !!

Ah Régis au fait, pour le prochain rallye, prévoit plutôt des photos aériennes des repères, ça nous facilitera la tâche pour les trouver   ;-))

Et enfin un grand merci à l’équipe d’animation pour cette journée : Bénédicte, Régis, Pierre H … et les autres bénévoles qui ont pu filer un coup de main.

Sans oublier Pierre S pour le lot accordé aux 1er et 2ème de cette course !

 

GP